l'éléphante
L’éléphante aux grandes oreilles
Tu entends tout et réponds si bien
Un silence mortel, électro cardiogramme en veille
Tu entends tout, mais n’écoute rien
Ecoute…l’éléphante…approche
De tes grandes oreilles écoute
Car mes viscères se décrochent
Et les hyènes si bien les goutent
Ecoute les goutes que les nuages pleurent
Ecoute le vent qui s’engouffre
Dans chaque pli, de chaque peur
De ta cuirasse aussi poreuse que le souffre
Souffle et souffre si bien
De n’avoir jamais su écouter
De tes grandes oreilles ou rien
Pas même la pluie n’ose s’égoutter
Et le vent bientôt dispersera mes empreintes
Si rapide, moi l’homme canidé
Qui murmurait jadis de longues plaintes
Pas même la pluie n’ose me gouter.